domenica 7 luglio 2024

Apollinaire - Marie

Apollinaire - Marie


Marie (1912) est dédié  à une jeune ardennaise, Marie Dubois, dont le poete s'est amouraché en 1899 au cours d'un séjour a Stavelot. Il a  dansé avec elle la maclotta dont il est questiondans le poème. Quand il écrit treize ans plus tarde le poème, le souvenir del Marie Lalurencin, qui la quitte fin 1912, se mêle à evocation de la première Marie



 Vous y dansiez petite fille

Y danserez-vous mère-grand
C’est la maclotte qui sautille
Toutes les cloches sonneront
Quand donc reviendrez-vous Marie

Les masques sont silencieux
Et la musique est si lointaine
Qu’elle semble venir des cieux
Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine
Et mon mal est délicieux

Les brebis s’en vont dans la neige
Flocons de laine et ceux d’argent
Des soldats passent et que n’ai-je
Un cœur à moi ce cœur changeant
Changeant et puis encor que sais-je

Sais-je où s’en iront tes cheveux
Crépus comme mer qui moutonne
Sais-je où s’en iront tes cheveux
Et tes mains feuilles de l’automne
Que jonchent aussi nos aveux

Je passais au bord de la Seine
Un livre ancien sous le bras
Le fleuve est pareil à ma peine
Il s’écoule et ne tarit pas
Quand donc finira la semaine

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